L’importance du système de ventilation dans les élevages de dindes
Un contrôle performant du chauffage, du système de ventilation et de la qualité de l'air est nécessaire pour un élevage de dindes en intérieur. Cela peut permettre d'économiser de l’énergie, notamment pendant les jours cruciaux d'éclosion des poussins.
La qualité de la production et les économies d’énergie
En élevage d’intérieur, un environnement de qualité incluant une température et une ventilation appropriées sans courants d'air aide à maintenir un environnement adapté pour le développement harmonieux des dindes.
Dans les élevages en général, la mesure du taux de CO2 lié à la respiration des animaux permet de contrôler la ventilation de manière efficace de façon à :
- Optimiser l'apport en oxygène ;
- Réduire la vapeur d’eau, également liée au même phénomène.
Concrètement, cela permet d’augmenter le bien-être des animaux tout en réduisant les factures d'énergie.
Le contrôle du CO2 dans les bâtiments, un plus incontestable
Le taux de gaz carbonique (CO2) est un bon indicateur de la qualité de l'air dans un bâtiment d’élevage. En effet, la concentration de CO2 est proportionnelle à la présence de particules de poussière et de gaz nocifs.
La concentration moyenne de CO2 dans l'air se situe généralement autour de 400 ppm (parties par million). Dans les bâtiments d’élevage de dindes, il faut introduire de l'air frais afin de maintenir la concentration de gaz carbonique à un niveau acceptable. Le nombre, la concentration et l'activité physique des animaux ainsi que l'heure de la journée exercent une influence sur le niveau de CO2.
L'augmentation du gaz carbonique et de la quantité des autres particules nocives a une influence négative sur la qualité qui se traduit par une baisse de l'immunité, une forte probabilité d'installation de maladies difficiles à contrôler et une mauvaise qualité du produit final.
Le CO2 étant plus lourd que l'air, celui-ci peut stagner au niveau du sol et passer à de très hauts niveaux en espace fermé. Cela peut constituer un risque pour les poussins dont l'activité et la chaleur corporelle ne font pas circuler suffisamment l'air.
Ainsi, dans les bâtiments d’élevage où le taux de CO2 est difficile à mesurer, les mesures infrarouges donnent de bons résultats. Le positionnement des capteurs est un point primordial pour la validité de la mesure.
Une ventilation basée sur le contrôle du CO2 permet de réduire de moitié les frais de chauffage. Ainsi, par exemple, les poussins produisent de très petites quantités de gaz carbonique mais la température doit être maintenue aux alentours de 39 °C. Une ventilation inadaptée à ce stade implique une augmentation de la facture.
La ventilation et le chauffage pour réguler la température
En règle générale, les bâtiments d’élevage sont refroidis par l’introduction de l'air extérieur. En automne et en hiver, la ventilation est réduite afin de préserver la chaleur produite par les animaux pour éviter une trop grande diminution de la température. Cela peut entraîner l’augmentation des particules nocives et du niveau de CO2.
En conséquence, si la température extérieure diminue trop, il faut chauffer l’air entrant pour maintenir une ventilation suffisante.
De plus, quand les dindes grandissent, la température recommandée diminue d'un demi-degré par jour. La bonne gestion de celle-ci permet là encore d'économiser de l'énergie.
Pour conclure, seul le contrôle de l’air basé sur le taux de CO2 permet d’éviter une sur-ventilation ou une sous-ventilation et de garantir une parfaite qualité de l'air dans les bâtiments d’élevage.
Le bureau d’études de la société HAS se tient à votre disposition pour toutes informations complémentaires.